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Comment Analyser la Qualité de l’Air Intérieur de Vos Bâtiments Professionnels

Analyse de la qualité de l'air intérieur des bâtiments professionnels

L’analyse qualité air intérieur devient une priorité incontournable pour toute organisation responsable en 2025. Nous passons en moyenne 85% de notre temps dans des espaces clos, faisant de la qualité de l’air intérieur (QAI) une préoccupation majeure de santé publique.

En effet, la pollution de l’air intérieur représente un enjeu économique considérable. En France, on estime à 19 milliards d’euros par an le coût de la mauvaise qualité de l’air intérieur. Dans le secteur tertiaire, près de 20 millions de personnes travaillent dans des environnements où l’air contient des agents chimiques ou biologiques. Cette pollution intérieure peut provoquer diverses pathologies respiratoires comme les rhinites et bronchites, mais également affecter la productivité professionnelle. Des études montrent que les baisses de concentration et de vigilance au travail sont souvent corrélées avec l’augmentation du dioxyde de carbone dans l’air causée par une ventilation insuffisante.

En tant que gestionnaires de bâtiments, nous avons une responsabilité envers la santé de nos occupants. Dans ce guide expert, nous examinerons les sources principales de pollution (systèmes de chauffage, humidité favorisant les moisissures), les méthodes d’analyse efficaces et les solutions concrètes pour améliorer la qualité de l’air intérieur de vos locaux, notamment par une ventilation appropriée et le choix judicieux de matériaux à faibles émissions.

Pourquoi la qualité de l’air intérieur est un enjeu majeur en 2025

La dégradation de la qualité de l’air intérieur représente aujourd’hui un défi croissant pour toutes les organisations. En 2025, ce sujet est devenu incontournable pour plusieurs raisons fondamentales.

Coûts économiques liés à la pollution intérieure

L’analyse qualité air intérieur révèle des chiffres alarmants concernant l’impact économique. Au-delà des 19 milliards d’euros mentionnés précédemment, les coûts indirects sont considérables. L’absentéisme lié aux maladies respiratoires coûte aux entreprises françaises plus de 3 milliards d’euros annuellement. Par ailleurs, la baisse de productivité attribuable à un air de mauvaise qualité peut réduire les performances cognitives jusqu’à 50% dans certains environnements professionnels.

Les bâtiments mal ventilés engendrent également des surcoûts énergétiques importants. En effet, un système de ventilation inadapté peut augmenter la consommation d’énergie de 15 à 30%. De plus, la dépréciation accélérée des équipements et des structures due à l’humidité et aux polluants représente un coût patrimonial souvent sous-estimé par les gestionnaires.

Impacts sur la santé des occupants

La pollution de l’air intérieur provoque des effets sanitaires de plus en plus documentés. Les symptômes immédiats incluent irritations oculaires, maux de tête et fatigue chronique – signes caractéristiques du syndrome du bâtiment malsain. À long terme, l’exposition aux COV (composés organiques volatils) et aux particules fines accroît significativement les risques de développer des pathologies graves.

Ainsi, les espaces professionnels à forte densité d’occupation présentent des concentrations de CO2 pouvant dépasser 1500 ppm, seuil au-delà duquel les capacités cognitives diminuent de 35%. Cependant, ces impacts restent souvent invisibles jusqu’à l’apparition de problèmes sanitaires sérieux.

Responsabilité des gestionnaires de bâtiments

La qualité de l’air intérieur s’inscrit désormais dans un cadre réglementaire renforcé.

La loi nᵒ 2010-788 du 12 juillet 2010 portant engagement national pour l’environnement, dite loi Grenelle II, a rendu obligatoire la surveillance de la qualité de l’air intérieur pour le propriétaire ou l’exploitant de certains établissements recevant un public sensible.

Le non-respect des obligations réglementaires relatives à la surveillance de la QAI expose le propriétaire (ou à défaut l’exploitant) à une contravention de cinquième classe d’un montant pouvant aller de 1500 à 3000 euros par site.

Néanmoins, au-delà de l’obligation légale, c’est une véritable responsabilité sociale qui incombe aux décideurs. Un air sain constitue un levier d’attractivité pour les talents et un facteur de fidélisation des collaborateurs. L’investissement dans une démarche qualité air intérieur devient ainsi un atout concurrentiel majeur, pouvant générer un retour sur investissement de 3 à 6 fois la mise initiale par l’amélioration de la productivité et la réduction des coûts liés à l’absentéisme.

Face à ces enjeux, comment identifier efficacement les sources de pollution présentes dans nos bâtiments?

Identifier les sources de pollution intérieure dans les bâtiments

Pour analyser efficacement la qualité de l’air intérieur, il est essentiel d’identifier précisément les différentes catégories de polluants qui affectent nos environnements professionnels. Contrairement aux idées reçues, l’air que nous respirons à l’intérieur est généralement plus pollué que l’air extérieur.

Polluants chimiques : COV, formaldéhyde, benzène

Les polluants chimiques constituent une préoccupation majeure dans l’analyse qualité air intérieur. Les Composés Organiques Volatils (COV) sont souvent présents en concentration plus élevée à l’intérieur qu’à l’extérieur. Parmi eux, le formaldéhyde, classé cancérogène avéré par le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC), est particulièrement préoccupant. Il provient principalement des panneaux de particules, des isolants et des colles utilisées dans les meubles.

Le benzène, également classé cancérogène avéré pour les leucémies, mérite une attention particulière dans les bâtiments tertiaires. Les autres COV courants incluent l’acétaldéhyde, le toluène et le xylène, présents dans les peintures, vernis et produits d’entretien.

Polluants physiques : particules fines, humidité, radon

Cette catégorie comprend des éléments non vivants et non chimiques. Les particules fines, classées selon leur taille (PM10, PM2.5, PM1), pénètrent profondément dans les voies respiratoires. En outre, le radon, gaz radioactif naturel inodore issu du sol, s’accumule facilement dans les bâtiments mal ventilés et représente un risque de cancer du poumon.

L’humidité excessive, bien que n’étant pas un polluant en soi, favorise le développement des moisissures et la prolifération des acariens, devenant ainsi un facteur aggravant.

Origines : matériaux, équipements, activités humaines

Les sources de pollution intérieure dans les bâtiments professionnels sont multiples. Les matériaux de construction et de décoration (peintures, colles, revêtements) émettent continuellement des COV. Les équipements comme les systèmes de chauffage, ventilation et climatisation peuvent être sources de polluants s’ils sont mal entretenus.

Finalement, les activités humaines contribuent significativement à la pollution de l’air intérieur : utilisation de produits d’entretien, impression, cuisson des aliments ou encore présence de fumée de tabac. Sans oublier que l’air extérieur constitue également une source non négligeable de pollution intérieure (ambiance urbaine, trafic routier, industries, etc.).

Comment analyser la qualité de l’air intérieur efficacement

Après avoir identifié les polluants, l’étape cruciale consiste à mettre en place une stratégie d’analyse qualité air intérieur précise et régulière. Plusieurs méthodes complémentaires s’offrent aux gestionnaires de bâtiments.

Utilisation de capteurs de CO2 et particules fines

Les capteurs connectés constituent aujourd’hui un outil incontournable pour surveiller en continu la qualité de l’air. Les appareils mesurant le CO2 permettent d’évaluer le renouvellement d’air, un taux supérieur à 1000 ppm indiquant une ventilation insuffisante. Par ailleurs, les capteurs de particules fines (PM1, PM2.5 et PM10) alertent sur les pollutions particulaires.

Réalisation d’un diagnostic QAI par un professionnel

Pour une analyse qualité de l’air intérieur complète, le recours à un expert compétent devient nécessaire. Ces professionnels utilisent des appareils calibrés permettant d’identifier précisément les COV, aldéhydes et autres polluants spécifiques. Ainsi, ils réalisent des prélèvements d’air sur plusieurs jours afin d’obtenir des mesures représentatives de l’occupation réelle des locaux.

Interprétation des résultats et seuils réglementaire

L’interprétation des données recueillies s’effectue selon des valeurs guides établies par les organismes référents en matière de qualité de l’air intérieur (l’ANSES, l’OMS, HCSP, INRS, etc.). De plus, la réglementation française impose des valeurs limites pour certains polluants dans les établissements recevant du public. A titre d’exemple, la concentration en CO2 dans ces établissements doit idéalement être inférieure à 800 ppm, ou a minima doit être ramenée entre 800 et 1500 ppm pour les établissements qui présentent les taux de CO2 le plus élevés

Fréquence recommandée des contrôles

La fréquence recommandée pour évaluer la qualité de l’air intérieur dépend de chaque établissement, de son ancienneté, des inconforts ressentis par les occupants, de la règlementation à laquelle il est soumis, de l’environnement extérieur. Il est recommandé d’effectuer un diagnostic complet tous les 7 ans. Néanmoins, entre ces diagnostics complets, il est conseillé d’effectuer des contrôles ciblés annuels, notamment après des travaux de rénovation ou l’installation de nouveaux équipements susceptibles de modifier la qualité de l’air intérieur.

Certains établissements recevant du public sont concernés par le dispositif de surveillance de la QAI imposée par le Décret et l’Arrêté du 27 décembre 2022 . Ces derniers doivent réaliser annuellement l’évaluation de leurs moyens d’aération, la lecture directe du CO2, l’élaboration et la mise à jour d’un plan d’action. Tous les 4 ans ils

doivent réaliser un autodiagnostic. La mesure des polluants réglementaires doit être réalisés aux étapes clés du bâtiment par un organisme accrédité.

Mettre en place un plan d’action pour améliorer l’air intérieur

Suite à l’analyse de votre qualité d’air intérieur, l’élaboration d’un plan d’action concret devient essentielle. Voici comment agir efficacement pour assainir l’environnement de vos bâtiments.

Choix de matériaux à faibles émissions (étiquetage A+)

Lors des rénovations ou aménagements, privilégiez les produits portant l’étiquette A+ qui garantit des émissions limitées de COV. Pour les mobiliers, optez pour ceux certifiés NF Environnement ou Écolabel Européen. Par ailleurs, évitez les matériaux composites à base de formaldéhyde, notamment dans les espaces à forte occupation.

Optimisation de la ventilation et du renouvellement d’air

Une ventilation efficace constitue la pierre angulaire de toute stratégie d’amélioration de la qualité de l’air. Assurez-vous que votre système maintient un taux de renouvellement d’air suffisant, et respectueux des débits d’air neuf imposés par le code du travail et par le règlement sanitaire départemental. Durant les périodes de forte pollution extérieure, adaptez les horaires de ventilation naturelle aux moments où l’air extérieur est le plus pur

Réduction des sources d’humidité

Maintenez un taux d’humidité entre 40% et 60% pour limiter le développement des moisissures. Réparez immédiatement toute fuite d’eau et isolez correctement les zones à risque de condensation. Installez des extracteurs d’air dans les espaces humides comme les cuisines et sanitaires. Assurez-vous que les débits d’air extrait dans les sanitaires et les cuisines respectent les débits imposés par le code du travail et le règlement sanitaire départemental.

Entretien des systèmes CVC (chauffage, ventilation, climatisation)

Établissez un calendrier strict de maintenance préventive de vos systèmes. Changez les filtres tous les trois mois minimum et faites nettoyer les conduits annuellement. Vérifiez également l’état des centrales de traitement d’air qui peuvent devenir des nids à bactéries si mal entretenues.

Formation et sensibilisation du personnel

Finalement, impliquez vos équipes dans cette démarche. Organisez des sessions d’information sur les bonnes pratiques comme l’aération régulière des locaux et l’utilisation raisonnée des produits d’entretien. Un personnel sensibilisé devient votre premier allié dans l’amélioration durable de votre qualité d’air intérieur.

FAQs

Q1. Quels sont les principaux paramètres de l’air intérieur à surveiller ? Les principaux paramètres à surveiller sont : l’apport d’air neuf, l’humidité et la température, le dioxyde de carbone (CO2) , le monoxyde de carbone (CO), les composés organiques volatils (COV) comme le formaldéhyde et le benzène, les particules fines (PM1, PM2.5, PM10), les moisissures, les bactéries, et le radon. Ces polluants peuvent provenir des matériaux de construction, des équipements et des activités humaines. Il est également conseillé de suivre les concentrations intérieures en ozone (O3), notamment en cas de périodes de pollutions atmosphériques, et les concentrations en Dioxyde d’Azote (NO2), en particulier en milieu urbain, ou à proximité d’un fort trafic routier, aéro-portuaire ou industriel.

Q2. Quelle est la fréquence recommandée pour contrôler la qualité de l’air intérieur ? Il est recommandé d’effectuer une évaluation approfondie tous les 7 ans. Entre ces diagnostics complets, des contrôles ciblés annuels sont conseillés, particulièrement après des rénovations ou l’installation de nouveaux équipements. Les établissements recevant du publics concernés par le Décret du 27 décembre 2022 doivent réaliser annuellement leurs audits de routine et tous les 4 ans leur autodiagnostic. Ils doivent mesurer les polluants règlementaires aux étapes clé du bâtiment.

Q3. Quels sont les risques pour la santé liés à une mauvaise qualité de l’air intérieur ? Une mauvaise qualité de l’air intérieur peut provoquer des irritations oculaires, des maux de tête, de la fatigue chronique, et augmenter les risques de développer des pathologies respiratoires graves. À long terme, l’exposition aux polluants peut accroître les risques de maladies cardiovasculaires et de certains cancers.

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